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Et si on changeait

C’est l’interview d’un invité –dont j’ai honteusement oublié le nom, si vous vous en rappelez, à vot’bon coeur- lors d’un 20 Heure Foot sur I-Télé avant la Coupe du Monde qui m’a fait réfléchir à une évolution radicale du football… Embryon d’idée que je vous livre et qui, à mon sens, pourrait profiter à ce sport, aux joueurs, aux diffuseurs, bref, à tout le monde. Sauf à ceux qui n’aiment pas le foot, mais ils ne sont pas concernés :p

Cet invité de Pascal Praud défend un changement radical dans le format des matchs : non plus deux mi-temps de 45 minutes, mais 3 tiers-temps de 30 minutes. Soit, pour ceux qui ne sont pas doués en math, toujours 90 minutes de jeu effectif. Mais pourquoi un tel changement radical dans la durée des phases de jeu ?

Le football moderne n’a plus rien à voir avec celui pratiqué il y a 30 ans, et encore moins de celui du début du siècle dernier. Les joueurs sont plus physiques, les matchs plus intenses à tous les postes. Et surtout, le nombre de matchs joués dans une saison par un joueur international a explosé. Car outre les championnats nationaux, il faut compter les coupes national (genre la coupe de France et la coupe en Carton, pardon, de la Ligue), et pour les mieux classés, les Coupes Européennes, avec parfois en plus des tours préliminaires. Plus, pour les matchs amicaux en sélection nationale, et les qualifications pour les Championnat d’Europe/Coupe du Monde.

Offrir un interlude supplémentaire de 10/12 minutes entre chaque tiers-temps offrirait aux organismes des joueurs un surcroit de repos non négligeable. Et éviter également de voir les joueurs souffrir de crampes en 2ème partie de seconde période, ou de les voir simuler à terre après le moindre contact pour reprendre des forces, ou permettre aux copains de se réhydrater. Tout en permettant aux concessionnaires de snacks et autres boissons de réaliser un CA supplémentaires en boissons et autres hot-dog.

Enfin, j’ajouterai qu’une ou deux fois par tiers-temps, genre autour de la 10ème et la 20ème minute, 60 à 90 secondes de coupure publicitaire. Encore une fois, un peu de repos pour les organismes, mais surtout, une source de revenu supplémentaire pour les chaines ayant acquis le droits de diffusion, permettant –peut-être- d’éviter le scandale de TF1 qui acquiert les droits de diffusion pour les revendre à BeIn, privant les spectateurs de matchs qui, certes n’intéressent pas la chaîne privée française, mais peuvent permettre de découvrir des équipes et/ou joueurs que l’on ne voit jamais.

Mais j’irai encore plus loin. Car les deux premiers matchs de la Coupe du Monde ont offert un bien triste spectacle en termes d’arbitrage. Non, je ne parle pas de fournir un labrador à chaque arbitre (quoi que, le pépère serait peut être heureux sur le terrain). Non, je veux évoquer l’éternel débat sur l’introduction du recours à la vidéo. Mais pas n’importe comment.

Il suffit, comme cela existe en NFL, de donner au coach un certain nombre de « challenge » par match, avec en cas d’échec, la perte de la possibilité d’un remplacement de joueur (cela suppose de porter à 4 ou 5 changements possibles). Et d’associer cela à un comportement exemplaire des joueurs vis-à-vis de l’arbitre. En gros, si une masse de gros bœufs se dirigent vers l’homme en noir pour gueuler comme des veaux, le coach perd la possibilité de challenger la décision de l’arbitre. Ce qui devrait, après quelques engueulades dans les vestiaires par un coach privé de de ce joker amener une certaine quiétude aux abords immédiats de l’arbitre. La décision revient au coach, dans une stratégie qui serait la sienne, de challenger la décision de l’arbitre ou pas.

Donc si le coach réussit son challenge, il garde ses possibilités de remplacement, s’il s’est gourré, bah, c’est ballot. Mais c’est ça décision, c’est lui le boss. Et ses joueurs doivent suivre ses décisions (et pas rester dans le bus… #JDCJDR).

L’arbitre lui aussi doit être vigilant. Enfin, s’il veut un jour arbitrer une finale de Ligue des Champions ou de Coupe du Monde (soyons fou !), un dossier avec 4 challenges réussis (2 par entraineurs) par match arbitré, ça aide pas.

Et bien évidement, le 4ème arbitre pourrait lui aussi décider d’un visionnage de l’action passée, pour certains cas qui semble litigieux (là encore, un point que le coach doit prendre en compte dans sa décision de challenger ou pas).

Bon, ces idées à la con sont à peaufiner, mais je crois que le football moderne, s’il veut rester attractif pour la population –au sens large (je parle pas des footix), il doit évoluer, être plus surprenant, offrir une incertitude dont aujourd’hui il est privé. Bref, être vivant…

Parce que les pénaltys imaginaires sifflés contre la Croatie et la Hollande dans les deux premiers matchs, mettant en cause le pays hôte et le vainqueur de la dernière édition de la Coupe du Monde ne rende pas honneur à ce sport qui a fait rêver, fait, et fera rêver encore de nombreuses générations de garçons et petites filles…