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Ayrton_Senna_1991_United_States_GP

Dimanche 1er mai 1994
Italie
Circuit d’Imola.

En ce jour ensoleillé doit se courir la 3ème manche du Championnat du Monde de Formule Un 1994, et la course a déjà été endeuillée la veille, après la mort du jeune pilote autrichien Roland Ratzenberger lors des essais de la veille.

Au feu vert, les 28 bolides s’élancent mais, très vite, la voiture de sécurité sort pour permettre l’évacuation des débris occasionnés par un crash, puis s’efface pour libérer les pilotes. Au 6ème tour, la Williams-Renault du Brésilien fait un tout droit dans la courbe rapide de Tamburello, avant de s’immobiliser, son pilote inerte à l’intérieur. Tué sur le coup, lors du transfert ou à l’hôpital, difficile de l’affirmer encore aujourd’hui, bien que le décès ait été constaté 37 mn après l’accident.

Aujourd’hui, cela fait 20 ans, mais c’est comme si c’était hier. Depuis tout petit, je regardais les Grand Prix à la télé, j’ai encore en tête l’affrontement de 1979 à Dijon entre Gilles Villeneuve et René Arnoux, ou encore ce Grand Prix des USA de 1982, organisé sur le parking du Caesar Palace de Las Vegas regardé en douce, en pleine nuit. Bref, j’ai toujours été un fan. De Formule 1, de Villeneuve (le père hein, pas le fils), de Depailler, de Laffite, et bien sûr, d’Alain Prost. L’éternel adversaire de Senna.

J’ai toujours trouvé le Brésilien trop hautain, mais aussi trop taré, notamment lorsque les courses étaient courues sous un déluge. Il me faudra encore du temps pour comprendre et apprécier ce genre de technique. Mais à l’époque, Senna était pour moi certes un grand pilote, mais pas mon idole, et de loin !

Sauf en ce début de Grand Prix. C’était les débuts des caméras embarqués, Prost était consultant pour TF1, et pour la 1ère fois au cours de cette saison (ou depuis la saison précédente), la chaîne diffusait le tour du circuit, « vu de la caméra du poleman ». Des images impressionnantes, permettant de découvrir le circuit à la place du pilote. Et, au cours de ce tour, tout le monde a pu entendre Ayrton faire la paix avec Alain, lui dire combien il manquait à la discipline (le Français avait pris sa retraite à la fin de la saison précédente). Et ce jour là, il est devenu un Homme pour moi, et non plus seulement un pilote froid et clinique, prêt à presque tout pour la victoire.

Puis ce fût l’accident, la Mort, l’émotion et la tristesse d’un Grand, perdu à jamais. Comme moi, de nombreux fans doivent se rappeler aujourd’hui de ce week-end maudit de 1994 et repenser à ce génie parti trop tôt, en pleine gloire, rejoindre le Gilles Villeneuve, Jochen Rindt et autre Jim Clark, également décédés au volant de leur monoplace.

I miss you Ayrton… Rest In Peace, Forever…